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Limoges fait un grand pas vers la Leaders Cup, Strasbourg y croit encore

Quatre rencontres au programme de la 16e journée de Betclic ÉLITE. Pas de nouveaux qualifiés pour la Leaders Cup, mais quelques enseignements notables tout de même.

La Chorale déchante au Rhénus

Depuis qu’il est arrivé à Strasbourg, Paul Lacombe répète à qui veut l’entendre qu’il veut participer à la Leaders Cup. Au début, tout le monde le prenait pour un fou puisque la SIG était lanterne rouge de Betclic ÉLITE. Mais force est de constater que le Vénissian a de la suite dans les idées. Avec 22 d’évaluation en 24 minutes, le triple champion de France a mené la charge dans la septième victoire en huit rencontres des Alsaciens (91-83 contre Roanne). Avant un déplacement décisif à Paris dimanche prochain, la SIG, désormais à l’équilibre (8v-8d), peut donc toujours rêver d’aller visiter Saint-Chamond en février. Et c’est déjà un premier succès ! En revanche, pour Roanne, cela signifie pratiquement la fin des espoirs.

Limoges par toutes les émotions

En 48 heures, le Limoges CSP traverse l’éventail des émotions. D’abord la rage jeudi soir à Roanne, après une dernier coup de sifflet litigieux sur Stefan Moody. Puis l’inquiétude pour démarrer ce samedi, avec un premier quart-temps raté (16-30) et la blessure du All-Star Desi Rodriguez. Puis l’euphorie au moment de progressivement renverser la JL Bourg de l’ennemi intime Frédéric Fauthoux (76-68). « La victoire de ce soir est dans mon Top 3 des matches gagnés à Beaublanc depuis que j’ai signé au Limoges CSP », disait même Massimo Cancellieri. Le technicien italien a encore pu s’appuyer sur un Big Three constitué de Bryce Jones, Javontae Hawkins et Nicolas Lang, respectivement auteurs de 20, 15 et 15 points. Les Limougeauds font un pas de géant vers la Leaders Cup tandis que la Jeu manque encore l’occasion de composter définitivement son billet, pour la troisième fois d’affilée. À trop vouloir attendre, attention de ne pas trop jouer avec le feu non plus…

Un Holston time fatal pour Nancy

Après avoir bouleversé son effectif pendant la trêve, Nancy a eu la preuve des bienfaits de ses changements. À la 38e minute, le SLUC était encore dans les basques d’un prétendant au titre (80-80). Bien, mais pas assez, comme l’exprime Donte Grantham au Bien Public. « On est longtemps dans le match, mais à la fin on aurait dû faire plus attention aux détails, et rester plus dans les systèmes. On ne cherche pas à avoir une ”presque victoire’’ et une défaite encourageante, ce n’est pas acceptable pour nous. » Mais à la fin, les Lorrains ont, comme beaucoup avant eux, subi le Holston time. Le génial Américain a (encore) sauvé la JDA Dijon avec un 8-0 pour définitivement distancer Nancy (88-80, 39e minute, puis 90-84, score final). À noter, côté bourguignon, la première encourageante de Matt Mobley avec 10 points en 17 minutes.

Nanterre est maudit

Qui a jeté un sort à Nanterre ? Pour une fois, Pascal Donnadieu pouvait se réjouir d’une bonne nouvelle avec le retour de Miralem Halilovic (15 points et 11 rebonds) mais à un retour, deux blessés. La JSF a perdu Rion Brown, touché à la main, et Lucas Dussoulier, victime d’une entorse. Malgré les coups du sort, les Franciliens ont fait très belle figure, ne s’inclinant que dans le finish face à Cholet (78-84), sous les coups de butoir de Dominic Artis (21 points et 6 passes décisives) et d’un héros local, T.J. Campbell (16 points et 4 passes décisives). “On vit des situations que je n’ai jamais vécues”, souffle Pascal Donnadieu. “Évidemment, nous sommes déçus par rapport à la défaite, mais quelque part, j’ai envie de dire qu’on a presque été héroïques. Avec peu de joueurs, on a tout donné pour s’imposer. Il ne faut pas perdre confiance, ce soir, on a joué avec beaucoup de cœur, mais sur la durée, ça ne va pas être suffisant.”